Trois, quatre, voire cinq fois et plus je l ouvre. C’est simple, chaque fois que je passe devant, quelque soit l’heure, le moment de la journée ou de la nuit, avant ou après le passage du facteur… C est sans importance. Je l’ouvre. Elle et sa boîte à lait. Ah oui la boîte à lait, c’est un truc suisse, et là c’est rarement du lait qu’on y trouve, mais plutôt des petits paquets, des pubs, et souvent rien. Y a des gens qui traînent. Ils hésitent. Ils se forcent. Ils l’ouvrent à reculons cette boîte aux lettres. Mais pourquoi ? Binh oui, pourquoi? Alors oui, il y aura peut-être une facture -ou plusieurs… Mais aussi, peut-être une surprise…? La lettre d’un amoureux transit? La carte postal d’un ami perdu de vue? Une fourmi, perdue en ville, qui cherche son chemin et surtout un petit coup de main? On ne sais jamais… et ça, c’est fantastique.